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lundi 8 juin 2009

Mon coming out... ou La pire soirée de ma vie

La semaine dernière, Jack avait manifesté le désir de lire un billet au sujet de mon coming out. C'est drôle parce que dans environ deux semaines ça va faire dix ans que je l'ai fait au près de mes parents. Je n'en ai jamais vraiment parlé ici parce que ça a été une étape très difficile dans ma vie. Même la plus part de mes amis n'en connaissent que les grandes lignes... J'aurais aimé que les choses se passent autrement, mais a 17 ans c'est pas toujours facile de jouer nos cartes comme on en aurait envie.



Et je tiens à préciser que tout ce que vous lirez est vrai. C'est mon histoire...





Juin 1999...

J'allais terminer mon secondaire IV et une de mes meilleures amies déménageait à Montréal au début de l'été. Le plan était simple: j'avais dit à mes parents que j'accompagnerait cette amie à Montréal et que j'y resterais deux semaines, histoire de fêter le début des grandes vacances. Mais en vérité, j'allais rejoindre un homme de trente ans dont je m'étais amouraché via Internet. On devait se rejoindre à l'Île du Prince Édouard, passer une semaine dans les provinces des maritimes et ensuite partir chez lui, à Montréal.



La veille de mon départ, il était déjà rendu à l'Île du Prince Édouard. On avait convenu qu'il me téléphonerait pour confirmer mon propre départ le lendemain. Ma mère devait soupçonner quelque chose de louche parce que quand l'homme m'a appelé, elle est allée dans une autre pièce et a décroché le téléphone pour écouter la conversation...



Elle est ensuite descendue dans le sous-sol pour me dire qu'elle en avait assez de "mes mensonges" et qu'elle savait tout. Et bien sûr, il était hors de question que je parte le lendemain matin. Moi, j'étais bouche bée. Que dire ? Que faire ? Un gros mensonge avait été dévoilé ET mon coming out était entrain de se faire. Je n'étais pas prêt ! Comment expliquer à ma mère que j'étais gai alors que depuis des années j'avais du mal à me comprendre moi-même ? Elle, elle était là à me sermonner tandis que j'étais humilié comme jamais.



Et puis elle m'a demandé si je voulais qu'elle en parle à mon père. Horreur ! Toute ma vie j'ai été convaincu que je n'étais pas suffisamment à la hauteur pour mon père. J'ai toujours eu l'impression de voir du découragement dans ses yeux lorsqu'il me parlait... enfin, les rares fois où on avait de "vraies" conversations. Lui et moi, on ne se disait pratiquement jamais rien. Et là, je frissonnais d'horreur à l'idée d'imaginer sa réaction lorsqu'il apprendrait que j'étais gai. J'ai supplié ma mère de ne rien dire. Elle a accepté et puis elle est remontée, tandis que je pleurais dans ma chambre.



Dix minutes plus tard, mon père est descendu à son tour dans le sous-sol, avec ma mère sur les talons, et il m'a engueulé comme du poisson pourri. Était-il fâché parce que j'avais menti à propos de mon voyage ou parce que j'étais gai ? Je ne l'ai jamais su. Et alors qu'il me criait après, je n'avais même pas le temps de placer un seul mot. Il est remonté en haut. Ma mère était toujours là, me regardant, ne sachant probablement pas quoi dire...



... et à ce moment précis, je n'ai même pas de mots pour décrire la haine que j'éprouvais envers elle. Je voulais qu'elle souffre. Je la détestais pour avoir enfoncé le clou encore plus profondément. Je voulais lui faire mal. Quelque chose avait lâché dans mon cerveau. Je me suis avancé vers elle, les poings serrés, la rage au coeur, et si elle n'avait pas reculé, je l'aurais frappée et j'y aurais probablement prit plaisir. Encore aujourd'hui, quand j'y pense, ça me fait peur. Je sais que j'aurais été capable de lui faire TRÈS mal.



Je me suis contenté de hurler deux fois que je la détestais et j'ai claqué la porte de ma chambre, puis j'ai pleuré à chaudes larmes. J'étais complètement désemparé et plusieurs idées effrayantes m'ont traversé l'esprit.



Quelques heures plus tard, j'en étais venu à la conclusion que j'allais quand même partir rejoindre l'homme à l'Île du Prince Édouard. J'allais lui expliquer la situation et ensuite je verrais ce qui se passerait. J'ai donc rédigé une lettre pour mes parents, leur expliquant que j'étais parti malgré leur interdiction. Je leur disait aussi que si j'étais resté, ils m'auraient retrouvé mort à leur réveil (et je ne plaisantais pas; cette nuit-là j'ai très sérieusement envisagé m'ouvrir les veines).



À cinq heures du matin, bagages en main, je suis parti en auto-stop jusqu'au quai d'où partait le bateau. Très peu de voitures roulent à cette heure alors j'ai pratiquement marché tout le long. Si je me souviens bien, le bateau partait à huit heures et jusqu'au moment où on a quitté le port, j'étais terriblement angoissé à l'idée de voir débarquer mes parents.


Mais le bateau partait bel et bien en direction de.... mon avenir ? Qu'allait-il m'arriver une fois rendu à l'Île du Prince Édouard ? Comment allait-il réagir lorsque je lui aurait raconté les évènements des dernières heures ? Quel genre d'homme pouvait avoir envie de s'encombrer d'un adolescent en crise ?



À ce moment-là, le suicide était toujours une option pour moi.



En début d'après-midi, le bateau a accosté. J'étais sur le pont et je regardais la foule sur le quai. Puis au milieu, j'ai reconnu un visage que je n'avais vu qu'en photo. Il était là. Je suis rapidement descendu du bateau et je suis allé le rejoindre. Salutations, serrage de mains, politesses de base... puis, lorsqu'il m'a proposé qu'on marche jusqu'à sa voiture, je lui ai déballé toute mon histoire en précisant que s'il préférait que je retourne chez moi, je le ferais, mais j'étais venu le rejoindre pour ne pas qu'il croit que je m'étais moqué de lui (et je n'ai rien mentionné au sujet de mes idées suicidaires).



Il a réfléchit un moment, puis m'a invité à aller prendre un café. On a beaucoup discuté, puis on a convenu que j'avais besoin de décompresser un peu avant de revoir mes parents. J'ai vécu les 3 - 4 premiers jours comme un zombie. Il devait insister pour que je mange, sinon je devenais faible. Le quatrième jour, il m'a obligé à téléphoner à mes parents. Le coup de fil a été bref. Ma mère insistait pour que je revienne, mais je n'étais pas encore prêt. J'ai raccroché.



Pendant cette semaine là, on a visité des endroits merveilleux dans les provinces des maritimes. À un moment donné j'ai même réussi à me faire croire que tout allait bien. Nous nous dirigions tranquillement vers le Québec, sans trop de stress. La deuxième semaine à Montréal s'est relativement bien passée, si on ne tient pas compte du fait que j'avais réussi à chopper un genre de gastro. J'avais aussi rappellé mes parents pour leur dire que je retournerais chez eux à la fin de la semaine, comme c'était prévu au début.



La veille de mon départ (en avion, cette fois), l'homme et moi étions allés aux glissades d'eau à Bromont. Une journée qui aurait été parfaite si je ne m'étais pas planté très salement à la sortie d'une glissade. C'est donc presque entièrement recouvert de bleus et d'écorchures que je suis retourné chez mes parents. Ma mère était venue me cueuillir à l'aéroport et elle n'a pas manqué de remarquer mes blessures. Lorsqu'elle m'a demandé ce qui m'était arrivé, je me suis contenté de dire que j'étais tombé. C'était la vérité, mais je suis persuadé qu'elle ne l'a jamais cru. Et nous n'en avons jamais reparlé.



En fait, nous n'avons même jamais reparlé du fait que j'étais gai jusqu'au 31 décembre 1999, alors que je flânais sur Internet, me demandant si tout allait boguer à minuit comme tout le monde semblait le croire. J'étais donc entrain de pitonner lorsque ma mère est descendue dans le sous-sol et s'est approchée de moi. Ses paroles ont été les plus blessantes qu'on puisse imaginer: «Sais-tu ce que serait mon voeux pour l'an 2000? Que tu commences à sortir avec des filles...»



Six mois plus tard, ma mère ne m'acceptait donc toujours pas. Elle préférait que je sois malheureux toute ma vie plutot que de me voir aimer un autre homme. J'ai eu mal, tellement mal !



Les mois qui ont suivi, je les ai passés en me disant qu'il ne me restait que peu de temps avant de terminer mon secondaire V et de partir à Montréal ou à Québec. J'aurais la paix. Je pourrais vivre ma vie... ou du moins essayer d'en avoir une!



En août 2000, je débarquais enfin à Québec. Je dis souvent que j'ai commencé à vivre à 18 ans, lorsque je suis arrivé en ville. C'est là que je me suis rendu compte que même si je suis gai, j'ai le droit d'être heureux... Moi aussi j'ai le droit d'exister.


Même dix ans plus tard, j'ai du mal à croire que tout ça soit réellement arrivé... Si je pouvais recommencer, est-ce que je le ferais ? Ce serait facile de répondre non, mais je sais parfaitement que si je n'avais pas vécu ça, ma vie maintenant serait différente... et pas nécessairement en mieux. Donc je me contenterai d'être heureux du fait que justement, ce ne sera jamais à refaire. J'aurais peut-être pu mieux réagir, ou éviter certains faux pas, mais maintenant je ne peux plus rien y changer.


Peu de lecteurs se sont probablement donnés la peine de lire ce très long billet jusqu'au bout, et je ne leur en veux pas. Mais ça m'a fait du bien de l'écrire. Je dis parfois que je trouve ma vie fade, mais il faut quand même avouer qu'une telle histoire ça n'arrive pas à tout le monde !



S'il y a des jeunes qui tombent sur ce billet et qui ont des problèmes dans le même genre... s'ils font face à des commentaires homophobes ou s'ils se posent tout simplement des questions, n'hésitez pas à aller chercher de l'aide. J'ai été vraiment malheureux pendant des années et maintenant je regrette de ne jamais avoir été chercher l'aide dont j'avais besoin. Ça m'aurait évité bien des tracas !



Vous avez le site de Jeunesse, J'écoute ICI

Et celui de Gai Écoute ICI

28 missives dans ma boîte à malle:

Valou a dit…

Ton texte ( que j'ai lu au complet soit dit en passant ) m'a beaucoup touché. J'ai encore le "motton" au moment d'écrire ce commentaire.

Je ne sais pas trop quoi ajouter à part peut-être te souhaiter le meilleur ? À travers tes écrits, j'ai cru déceler un jeune homme attachant et authentique.

@ bientôt

Véro a dit…

J'ai tout lu au complet! Et j'avoue que la réaction de tes parents est un peu exagéré!

Mais tu as quand même été courageux de partir de chez toi durant ces deux semaines. Ça permis à tes parents de réfléchir un peu.

Est-ce qu'aujourd'hui, ils l'acceptent mieux (dsl, je n'ai pas tout lu ton blog, j'espère que tu me pardones!)

MAG a dit…

Oufff... pas facile comme histoire...:SSSSSSSSSSS Comment tes parents prennent celà aujourd'hui?

Anonyme a dit…

Je t'ai lu jusqu'au bout...malgré que j'en savais déjà un peu.

Et j'ai le motton...parce que tu as eu et a peut-être encore de la peine et de la douleur face à tout ça.

On apprend de ce qu'on vit...mais qu'est ce qu'on peut apprendre d'une expérience si difficile?...

J'te souhaite tellement du bonheur là! Pis j'm'excuse de pas t'avoir appelé depuis un bout!
xoxoxoxo

P'tit Homme a dit…

J'ai lu le billet jusqu'au bout. Malheureusement, probablement que tes parents sont des «gens de leur génération», c'est-à-dire que c'est encore la mentalité de clocher, le manque d'ouverture à ce qu'on ne connaît pas, la mentalité des États-Uniens quoi!

Par contre, j'ai une question (et libre à toi d'y répondre): aujourd'hui, comment ça se passe avec tes parents? Dix ans plus tard, ont-ils fini par accepter la personne que tu es? Aussi, seraient-ils disposés à rencontrer ton chum?

Merci d'avoir partagé avec nous!

Ciri a dit…

Tu te trompes.
J'ai dévoré ton texte jusqu'à la fin.
Moi aussi j'ai vécu le coming-out de mon frère qui l'a fait un mois avant que je me marie.
C'était très triste mais mes parents l'ont accepté après un bout.
Je peux m'imaginer le calvaire que tu as pu vivre...
Jamais Fistounet n'aura à vivre quelque chose du genre...

D'ailleurs aujourd'hui je lui demandais si il avait une blonde. Il m'a dit non. Un chum alors? Il m'a dit non plus!
Pour lui, l'homosexualité est basé sur une chose. Deux personnes qui s'aiment et c'est tout.

Chiquita Banana a dit…

wow! Mais quelle histoire!!

Tu sais, je crois que je connais pas beaucoup de gens capables d'ouvrir une plaie comme ca et en parler ouvertement.

Je crois qu'on a tous en nous la voie du bonheur, il faut juste se donner la possibilité d'aller voir si on y est! ;)

Chu super touchée par ton histoire!

Anonyme a dit…

Ma foi, quelles souffrances... et quel courage!

Merci d'avoir partagé ton histoire... Je suis encore tout remué!

J'espère que tu es mieux dans ta peau et plus "outillé" pour affronter les réactions désagréables ou méchantes de l'entourage!

LeadPipe a dit…

Il y a des parents qui "aiment" tellement leur enfant qu'ils le poussent à la porte du suicide. Et parfois vont jusqu'à ouvrir la porte. Combien d'homosexuels ont vécu un coming out qui s'approche du tien et qui ont été chassé à tout jamais. Et on dit, lorsque le pire est arrivé: pourtant il avait tellement de bons parents !. Et on nous parle de l'amour inconditionnel des parents envers leurs enfants.

Merci Chuck.

Et j'espère que tu y trouves un soulagement, d'avoir raconté ton histoire.

Jack

Jacynthe a dit…

J'ai lu jusqu'au bout. Je suis bouche bée. Tout se que tu as vécu. Merci d'avoir partager.

MSC a dit…

Shit!

Ce seul mot résume tout...

J'admire ton courage dans toute cette épreuve.

De le publier, si ça peut juste aider d'autres gais à se dire qu'ils ne sont peut-être pas seuls dans leur situation... À se dire que le chemin pour être heureux n'est pas tojours facile à atteindre, mais que c'est possible.

Anonyme a dit…

J'ai lu ton texte au complet et ouah! C'est vraiment touchant!
Il n'y a pas sans dire que cette expérience t'a rendu plus fort!

Tu es une personne super et je crois que les événements de ta vie y ont joué pour beaucoup!!

Drew a dit…

J'ai débuté la lecture de ce billet hier mais il n'avait pas toute l'attention qu'il mérite. Tout a pas mal été dit dans les commentaires aussi je me permet de rajouter ceci à cette phrase de Hispong «De le publier, si ça peut juste aider d'autres gais à se dire qu'ils ne sont peut-être pas seuls dans leur situation... À se dire que le chemin pour être heureux n'est pas tojours facile à atteindre, mais que c'est possible.»

Si ça peut ouvrir les yeux des proches de jeunes gays, leur donner l'ouverture d'esprit qu'il faut pour accepter le tout sans détruire la vie de quelqu'un!

T'as tout mon respect mon chum! Et c'est définitivement un de meilleurs billet que j'ai eu l'occasion de lire depuis mon aventure bloguesque

TitePoère a dit…

Merci pour ce témoignage, car je sais qu'il aidera des gens comme toi, mais qui n'ont pas ta force. J'espère sincèrement que tu es heureux, car tu es qqun de bien..

J'espère apprendre à te connaître encore mieux!

xx

Missy a dit…

Wow, bravo de t'être dévoilé de cette façon dans ton billet.

Ça dû être une épreve extrèmement difficile mais vraiment, bravo d'avoir gardé la tête haute.

xox

Marie-Lo a dit…

Moi aussi je l'ai lu jusqu'au bout et ça m'a profondément touchée! Je ne pourrai jamais savoir ce par quoi tu es passé, parce que je pense que ce que tes parents ont pu dire sont les choses les plus blessantes qui soient..
Merci d'avoir partagé ce moment douloureux avec nous! Je sais maintenant que tu es bien avec toi-même et tu le mérites tellement! bisous!! xxxxxxxxxxxxxxx

Cannelle a dit…

Bonjour,

Je suis passée ici quelques fois, sans commenter.

Tu m'as fait pleurer.

Dans ma vie, j'en ai vu beaucoup de parents qui ne méritaient pas leurs enfants et des enfants qui méritaient tellement mieux que leurs pauvres parents...

Je m'excuse, je ne veux pas t'insulter ou insulter ta maman... Je parle en général.

Sois heureux...

Karla a dit…

C'est grâce à Hispong que je suis ici. Il a fait un lien sur son blogue.

J,ai lu ton histoire jusqu'au bout. J'ai cru entendre l'histoire de beaucoup d'amis(es) gai que je connais. Je connais seulement 2 belles histoires sur une dizaine. Pas beaucoup...
Ca fait 15 ans que je travaille dans la mode. je connais pas beaucoup de "straight"!!!

Console-toi en te disant que c'est pire au Canada anglais de faire on coming out. J'entends et je vois des gars qui tabassent des gais à Régina (j'habite là pour un dernier 6 mois) au centre-ville. Imagine a Edmondton...c'est tellement redneck la-bàs

C'est drôle car même si je suis straight, j'ai le réflexe d'aller au seul bar gai de Régina pour etre certaine d'avoir du fun! (parce que le country est tres pop ici...burk!) Parce que je m'y sens normal: la mentalité est franchement moins stock up!

Ton témoignage aussi rammene à l'essentiel: le coeur. Et j'apprécie beaucoup celui de l'esppoir de la toute fin.

Chuck a dit…

Merci pour vos commentaires, tout le monde. Vous êtes vraiment gentils !

Et Canelle et Karla, je vous souhaite la bienvenue sur mon blog! ;o)

laccroc a dit…

Heureusement tu as pris la bonne décision, tu as fait ce qu'il fallait pour être heureux. J'espère que tu l'est aujourd'hui. Au plaisir de te lire.

Chuck a dit…

Laccroc: Je peux dire que je le suis beaucoup plus qu'avant! :o) Et bienvenue à toi aussi sur mon blog, mon cher!

Marie-Lionne a dit…

Je me doutais bien que ce n'était pas le genre de révélation facile à faire à sa famille. Qu'un parent réagisse ainsi en ces temps supposément si "avancés" me sidère.

Pour moi, mère de 4 garçons, l'essentiel est qu'ils soient heureux. Qu'ils aient un sentiment d'accomplissement dans leurs vies respectives. Quand les 2 derniers sont nés, je me souviens avoir dit à leur père qu'en terme de probabilité, il ne faudrait pas se surprendre que l'un deux ait un jour une telle révélation à nous faire. Et depuis, je n'ai jamais cessé d'envisager la chose comme allant de soi. Ils sont comme ils sont, je les accepte tels quels. Il n'y a pas grand chose de pire pour un enfant, même s'il est devenu adulte, que de se sentir incompris ou rejeté de ses parents. J'espère avoir toujours la sagesse de ne pas faire vivre une telle souffrance à mes fils.

Ton témoignage m'a vraiment touchée. Et ta sensibilité transpire de tes écrits. Je te souhaite une longue et belle vie, heureuse.

Chuck a dit…

Lionne: J'aurais aimé que ce soit aussi clair dans la tête de mes parents, mais bon.... on peut pas tout avoir! héhé!

Si jamais l'un de tes lionceaux venait un jour qu'à faire un coming out, c'est super s'il sait d'avance que la pilule va bien passer.

Anonyme a dit…

Moi aussi je l'ai lu jusqu'au bout et je n'ai qu'un seul mot à dire: ouffff.

Bravo pour ton courage et pour avoir dit oui à la vie.

La réaction des parents est parfois dure à prévoir, mais il ne faut pas avoir peur d'être heureux pour soi.

Chuck a dit…

Serpentine: Mais je crois que plus les années passent et plus les parents deviennent compréhensifs et ouverts. A force, on va en venir à bout!

Oh, et bienvenue sur mon blog! ;o)

Jean-François a dit…

Grâce à l'ami Drew, je découvre un carnet d'un courage et d'une simplicité tout à fait désarmante.

J'ai lu entièrement ce billet sur ton coming out et je dois t'avouer que ça m'a touché, voir aussi impressionné.

J'ai transporté pas mal de monde dans mon taxi, et évidemment des gays et lesbiennes (qui ne se cachaient pas pour me le dire après avoir papoté durant le trajet) et laisse-moi te dire que ce sont des gens bien sympathiques et très bien dans leur peau.

Tu as bien fait d'écrire ce texte. Pour toi-même, biensûr, mais aussi à l'intention des jeunes aux prises avec un dilemne du genre.

Encore une fois c'est une belle initiative que tu as entrepris de faire avec ce texte. Chapeau !

Je reviendrai te lire anytime... :)

Cyril Delacour a dit…

La photo n&b de l'enfant vient de http://www.cyrildphotos.com/ et est accompagnée de la mention "© Cyril Delacour, tous droits réservés".

Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, ce qui n'empêche pas de demander l'autorisation de diffuser une telle image en citant le nom de l'auteur, son copyright, et un lien vers sa source.

Chuck a dit…

Je n'ai vu aucun copyright lorsque j'ai vu la photo dans google, mais je la retire quand même du post.