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jeudi 12 mars 2009

L'angoisse du temps qui passe

Ce matin encore, je me suis réveillé aux aurores. Il était à peine plus de cinq heures et encore une fois, je ne sais pas trop ce qui m'a réveillé. Peut-être aie-je fait un rêve ? Peut-être était-ce mon gros Gargouille qui avait gratté la porte de ma chambre pour y entrer ? Tout ce que je sais, c'est que je suis passé du sommeil à l'éveil sans même m'en rendre compte.

Puis je me suis mis à penser au temps qui passe. Tout d'abord j'ai pensé à ma vie personnelle. Je suis rendu à 27 ans et je n'ai pas vraiment de passions. Je n'ai jamais réussi a me brancher sur ce que je veux faire de ma vie autant au niveau professionnel que personnel. Je suis une personne vide, sans surprise; je m'en tient toujours à ma petite routine et le moindre changement m'occasionne un stress intense.

Au début de la puberté, j'avais plein de problèmes et je ne pensais sincèrement pas me rendre jusqu'à mes dix-huit ans. Dans ma tête, c'était clair que j'allais me suicider avant. Puis je me suis rendu a cet âge fatidique, et là, je ne m'imaginais pas me rendre à mes trente ans. À ce moment-là je me disais que j'allais attraper une maladie incurable ou que j'aurais un accident quelconque.

Aujourd'hui, quand j'essaie de penser à mon avenir, c'est encore flou. Je ne pense plus au suicide, ni aux maladies, ni aux accidents. Aujourd'hui, j'ouvre les journaux, j'écoute les nouvelles, et j'entend parler de soldats tués en Afghanistan, de déficit budgétaire, de jeunes qui amènent des armes dans les écoles et qui font feu sur tout le monde.

Aujourd'hui, je lis des articles sur le trou dans la couche d'ozone qui s'agrandit et sur la période glacière qui risque de s'installer. Même cette histoire de fin du monde qui est annoncée pour décembre 2012 me fait peur.

Ce matin, je pensais au temps qui passe mais qui n'arrange pas les choses. J'ai réussi à me rendormir, mais lorsque je me suis levé, plus tard, j'avais encore un sentiment de malaise.

Puis en arrivant à mon travail, mon patron m'a dit qu'en s'en venant travailler, il avait été témoin de la chute d'une femme en bas d'un viaduc. Aujourd'hui. Ici. À Québec. La femme a sauté et est tombée sur la route. Et les voitures LA CONTOURNAIENT SANS S'ARRÊTER. C'est mon patron qui s'est arrêté et qui a appelé l'ambulance. Il est allé voir la femme qui a reprit conscience avant l'arrivée des secours et elle lui a dit qu'elle voulait mourir.

Aujourd'hui, le monde est laid. Avant je ne me préoccupais pas de tout ça, mais aujourd'hui j'ai mal en dedans lorsque j'y pense.

2 missives dans ma boîte à malle:

Anonyme a dit…

Le monde n'est pas si laid: si ton patron s'est arrêté... c'est qu'il y a encore de l'espoir.

Cette femme qui a sauté en bas du viaduc vivait sa petite fin du monde bien à elle, bien avant 2012... La perte des illusions est en quelque sorte une fin du monde... La perte de l'espoir en est une aussi...

J'espère que tu sauras te trouver un monde où il fait bon vivre avant la "vraie" fin du monde annoncée pour 2012!! ;-)

Valou a dit…

La nature humaine n'est pas toujours à son meilleur et il y a beaucoup plus d'emphase sur le mauvais que sur le bon.

Je trouve que l'accompagnateur-mystère touche un très bon point : ton patron s'est arrêté pour porter secours à cette dame en détresse. Il m'arrive moi aussi de perdre tout espoir face à mes compatriotes humains mais lorsque j'entends une belle histoire de ce genre, je me dis que tout n'est pas perdu.