Une histoire d'horreur

Et c'est arrivé pour vrai...
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Vous connaissez le film When a Stranger Calls ? Ce film dans lequel une gardienne d'enfants reçoit tout plein d'appels d'un homme qui lui demande si elle est allée voir les enfants. La gardienne panique, appelle la police et fini par apprendre que les appels proviennent de l'intérieur de la maison... Ils en ont fait un remake il y a environ trois ans...
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La première fois que j'ai vu ce film, c'était quand j'avais 12 ou 13 ans - et que je n'aimais pas les films d'horreur, alors ne me demandez pas pour quelle raison je l'ai regardé parce que même moi je l'ignore ! Je me rappelle avoir eu la chienne de ma vie suite aux 25 premières minutes qui sont absolument terrifiantes.
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Le lendemain, c'était un samedi et dans l'après-midi un ami de mes parents m'a appelé pour que j'aille le dépanner et garder son fils en soirée (évidemment!). J'allais le garder de temps en temps, mais je n'aimais pas passer ma soirée là-bas. Leur maison était immense, avec de grandes fenêtres sans rideaux. Elle était entourée de sapins et les voisins les plus proches n'étaient en fait pas si proches que ça... Rajoutez à ça le visionnement de When a Stranger Calls et disons que je n'avais VRAIMENT PAS envie d'y aller !
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Mais j'y suis quand même allé. Même à 12 ou 13 ans, j'étais capable de me convaincre qu'il n'y avait aucune chance pour que quelque chose d'aussi effrayant m'arrive précisément le soir après que j'aie vu ce film.
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Eh bien je me trompais...

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Tout d'abord, je suis arrivé chez les amis de mes parents pour me faire dire:

«Dominic est chez des amis. Il va revenir plus tard. Bonne soirée !»

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Hein ?! What the fuck ?? Ils allaient me laisser seul dans cette maison épeurante avec (peut-être) un psychopathe caché dans un placard ? Merde....

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Les parents ont quitté et, je l'avoue, j'ai verrouillé la porte derrière eux pour ensuite descendre au sous-sol. J'ai fouillé chaque pièce, chaque garde-robe, j'ai regardé sous les lits et derrière les portes. J'ai fait ça aussi pour l'étage principal et pour celui du haut (qui ne comprenait que la chambre des maîtres et une mezzanine qui donnait une vue sur le salon). Je n'ai trouvé personne caché nulle part. Fiou !

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En redescendant à l'étage principal, alors que je traversais la cuisine, le téléphone à sonné. Mon coeur a manqué un battement. De toutes les fois où j'étais allé garder, c'était la première fois que le téléphone sonnait alors que j'étais là. Ça y est, j'allais mourir !!

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Heureusement, le psychopathe avait décidé de me donner un répit. C'était quelqu'un qui voulait parler aux parents.

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Je me suis installé devant la télé, près de l'immense fenêtre sans rideaux, en attendant Dominic. Il faisait encore clair dehors et j'espérais de tout coeur que Dominic rentre avant la nuit. Il est effectivement rentré avant qu'il ne commence à faire noir. Nous avons fait des jeux, regardé un film et ensuite vers 22h30 je lui ai dit de descendre à sa chambre.

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*Ce qui fait que j'étais un gardien cool, c'est que je m'en foutais si Dominic allait dormir ou non. Je lui disais simplement de descendre au sous-sol - là où se trouvait sa chambre - et s'il voulait continuer de regarder la télé encore un peu, ça m'était égal. Il finissait toujours par s'endormir devant un autre film, dans le salon du sous-sol, et vers minuit je descendais fermer la télé tout en m'assurant qu'il dormait bien.

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J'ai donc passé environ une heure et demi seul en haut, à essayer de ne pas regarder en direction des fenêtres. Autour de minuit je suis descendu et Dominic dormait sur un gros coussin devant la télé encore ouverte. J'ai fermé la lumière et la télé, et j'ai décidé de le laisser dormir là. Dans ce salon il y avait une fenêtre vraiment grande. Elle faisait presque tout un mur. Quand on regardait dehors, c'était comme si on était debout dans le stationnement. J'ai jetté un coup d'oeil dehors... Un grand lampadaire éclairait l'allée et les arbres. Tout était tranquille. N'étant pas à l'aise d'être dans le sous-sol obscur (mais quand même trop exposé au monde extérieur à cause de la fenêtre), j'ai décidé de remonter à l'étage principal. Je me suis donc détourné de la fenêtre et...

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*Ce qui suit ne s'est passé qu'en quelques secondes, mais j'ai eu l'impression que le temps s'arrêtait. Et je précise tout de suite: Dominic dormait par terre à ce moment-là.

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... je me suis retrouvé face à quelqu'un !! Il était debout derrière moi. Grand, imposant, menaçant... J'ai eu comme des flashes de lumière qui m'ont traversé le cerveau. J'ai senti mon souper remonter dans ma gorge. Mes genoux ont pliés, ma bouche s'est ouverte mais je n'ai pas été capable d'émettre le moindre son. Je l'ai fixé, puis j'ai reculé d'un bond.

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Il a semblé grossir...

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Grossir ?

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Qu'est-ce que... ?

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Puis je me suis rendu compte de ce qui se passait. En faisant face à la fenêtre, je me trouvais à être dos à un mur blanc. Et le lampadaire dehors - qui éclairait un peu le sous-sol - projetait mon ombre sur ce mur, la rendant plus dense, plus noire. J'avais bel et bien fait face à mon ombre et, dans l'état d'esprit dans lequel je me trouvais depuis le début de la soirée, j'avais cru que c'était un psychopathe prêt à m'étrangler ou à me saigner comme un animal.

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Aie-je besoin de spécifier que ça a été très long avant que je ré-écoute ce film ? À 21 ans, alors que j'étais devenu un fan inconditionnel des films d'horreur, je suis tombé sur le DVD de When a Stranger Calls chez HMV. J'ai osé l'acheter, mais j'ai encore eu très peur en l'écoutant. Cette fois, par contre, ma peur était surtout dûe au fait que je me rappellais à quel point j'avais été effrayé lorsque, neuf ans plus tôt, j'avais regardé ce film pour la première fois...

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Si vous voulez l'écouter, je vous suggère le remake. L'original de 1979 est bon, mais seulement les 25 premières minutes sont effrayantes. Dans la nouvelle version, ils ont prit ces 25 premières minutes et les ont étirées pour en faire un film d'une heure et demi. Et il est selon moi très réussi.

(L'original)

(le remake)