Moi, j'ai toujours clamé haut et fort que je détestait les enfants, que je n'avais pas le tour avec eux et que je ne savais pas comment interagir lorsque je me retrouvais en leur présence. Cependant, quand mon amie Marie-Hélène a eu sa petite, et qu'ensuite ma soeur a eu un beau garçon, j'ai commencé à me rendre compte qu'un enfant, ce n'est pas aussi dramatique que j'avais pu l'imaginer...
Depuis que je sors avec F (qui a deux ans de plus que moi), je fréquente de plus en plus de jeunes parents et je dois dire que j'ai récemment commencé à me questionner. Pas à savoir si je voulais avoir des enfants maintenant, non... je me questionnais surtout sur la possibilité de recevoir "l'appel" de la paternité d'ici quelques années. Qu'arriverait-il s'il fallait que j'arrive dans la quarantaine (qui n'est quand même pas si loin que ça) et que soudain je me rende compte que je ressent un manque dans ma vie? Que j'éprouve un sentiment d'innacomplissement parce que c'est clair que je n'aurai jamais d'enfants?...
J'en ai jasé un peu ce matin avec F. Et cet après-midi, nous avons été voir la parade des jouets en basse-ville, accompagnés de quelques amis et de leurs enfants...
... et c'est lorsque, après la parade, nous nous sommes retrouvés sept adultes et cinq enfants chez F, alors que je regardais les parents qui essayaient de convaincre leur enfants de cesser de courir partout, de ne pas faire trop de bruit, de se rhabiller parce qu'il était temps de partir, que j'ai eu ma réponse... Pendant que je me retrouvais au milieu de ce brouhaha, j'ai compris que si un jour je recevais l'Appel de mon moi paternel, ça allait probablement juste sonner occupé.
Je préfère me contenter d'être l'oncle (et le parrain) cool du petit Alexandre plutôt que d'avoir un enfant à moi...