Moi: Hey, vas-tu aller au mariage de Marie cet été ?
Elle: Hein ? Je savais même pas qu'elle se mariait... J'ai pas été invitée...
Oops!...
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À la polyvalente, j'avais deux amies avec qui je passais tout mon temps. Nous étions toujours toujours ensemble. Un trio sans failles. Les meilleurs amis. On allait partout ensemble. Rendus à Québec, nous étions inscrits dans des cégeps proches. Dans nos têtes, nous étions amis pour la vie.
Puis il y en a une qui est partie à Montréal pour vivre son petit bonheur avec son amoureux. Nous étions encore deux à Québec et nous tentions de voir le plus souvent possible celle qui était partie. Nous l'invitions à nos partys et elle venait lorsque c'était possible pour elle.
Sans trop qu'on s'en rende compte, les contacts ont commencés à s'espacer de plus en plus.
Puis un jour, mon autre amie m'annonce qu'elle aussi part vivre à Montréal. Son copain s'était inscrit à une école importante là-bas et elle le suiverait. À ce moment-là, j'étais dans une période de ma vie où rien n'était vraiment important (je vivais avec des colocs que je n'aimais pas beaucoup, j'avais un emploi plutot ordinaire, j'étais célibataire...) alors sur un coup de tête j'ai décidé d'aller vivre moi aussi dans la métropole.
Le trio se reformerait-il ?
Nous avons recommencé à nous fréquenter presque régulièrement. Mais la première qui était partie à Montréal avait changée. En bien ? En mal ? Je ne saurais le dire. Elle était juste différente.
L'autre amie et moi (les deux qui au départ étions restés à Québec) avons continué à nous voir presque chaque jour. Nous avons même cohabité ensemble pendant quelques mois alors que nous étions tout les deux célibataires.
Puis j'ai eu comme un mal du pays. Je n'aimais plus Montréal. Je n'aimais pas la froideur des gens, je n'aimais pas mon nouvel emploi... Québec me manquait cruellement. J'ai décidé de partir après que Marie m'ait assurée qu'elle reviendrait très bientôt vivre à Québec elle aussi.
Quelques mois ont passés, d'autres changements sont survenus dans nos vies. Puis Marie m'a annoncé qu'elle resterait à Montréal. J'ai eu mal. J'ai eu de la peine de ne plus avoir mon amie près de moi...
Et avec la première amie (la première à avoir quitté Québec au départ) le contact continuait de s'effriter, encore et toujours.
Je fais ma vie à Québec. Marie fait la sienne à Montréal. Nous nous donnons des nouvelles de temps à autre, mais malgré la distance, nous nous sentons toujours proches l'un de l'autre.
La semaine dernière, après plusieurs mois sans nouvelles, j'ai reparlé à notre autre amie et elle m'a dit qu'elle n'était pas au courant pour le mariage de Marie. Je trouve ça dommage que le trio se soit dissout. J'imagine que c'est un peu normal qu'avec les années on en vienne à se perdre de vue. J'ai pratiquement perdu une amie que je fréquentais depuis plus de 20 ans... on en est au stade où on s'envoie un courriel aux six mois...
J'espère que je ne perdrai pas mon autre amie.
4 missives dans ma boîte à malle:
Si tu savais à quel point je te comprends...
Les amis, ça va et ça vient je présume... C'est malheureux...
C'est normal. Les gens croient que l'amitié est éternel. Que nenni. C'est comme l'amour : ça dure le temps que ça dure. Ça peut sembler cru, dit comme ça, mais c'est la stricte vérité. Mes pires peines d'amour ne sont rien comparées à mes "peines d'amitié". Et je crois que ça sera mon prochain billet sur mon blogue...
Bast: Je n'ai jamais eu un chum avec qui j'ai été convaincu que ce serait pour la vie. J'ai quand même eu une grosse grosse peine d'amour, mais je savais que ce serait inévitable.... Côté amitié par contre, j'y crois.
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