J'ai légèrement dépassé la mi-vingtaine et pendant les 18 premières années de ma vie, j'étais convaincu que je ne valait pas de la merde. Dans ma tête, c'était clair que j'étais stupide, laid, bête, pas du tout intéressant.... Plus j'étais convaincu que je ne valait rien, plus la vie semblait m'envoyer du négatif. Tout ce que je faisais, c'était de serrer les dents en attendant que ça passe.
Je n'avais pas d'amis; j'étais le bouc émissaire de tout le monde à l'école primaire et ça a été pareil au secondaire. Tout le monde me prenait pour une sous-merde et quand tout le monde le croit, on fini par y croire nous aussi. Quand j'étais plus jeune je pensais souvent au suicide. J'étais devenu mon propre bois mort...
À 18 ans, des choses ont changé dans ma vie. J'avais réussi à me faire quelques amis et lorsque je suis arrivé à Québec ça été comme une renaissance très positive. Je me suis rendu compte que moi aussi j'avais le droit d'exister, d'avoir des amis et d'être heureux.
Depuis plus de huit ans, je vois la vie d'un nouvel oeil. J'ai travaillé fort sur moi-même pour apprendre à me faire confiance et réussir à voir le côté positif de la vie. Dans mon cas "Aide-toi et le ciel t'aidera" s'applique parfaitement.
Maintenant, ça me rend triste quand je vois des gens qui manquent cruellement de confiance en eux mais qui se complaisent dans leur malheur. Ça me rappelle moi quand j'étais plus jeune. Je ne dis pas que je suis parfait; j'ai encore beaucoup de chemin à faire moi aussi... mais au moins, j'ai conscience que si je ne fais rien pour m'aider, les choses ne bougeront pas toutes seules.
Il y a 3 mois
9 missives dans ma boîte à malle:
A priori j'allait voir dans ton histoire celle de plusieurs homosexuel (pas mon cas), mais après réflexion, c'est aussi celle de plusieurs adolescent tout court (plutôt mon cas).
Faudrait avertir les ados que la vie ne se résume pas à l'école secondaire, tout le contraire.
Le plaisir, pour ma part, a commencé au CEGEP. J'attendais avec impatience ce moment, et je n'ai pas été déçu.
Le secondaire, c'est la mort du jeune.
Si je savais lire entre les lignes je dirai que pour ce billet, tu auras été inspiré par ma voisine du haut :O)
Mais comme j'ai la subtilité d'un truck de vidange...je ne dirai rien.
Rien.
Bon vendredi, Chucky :O)
@Lewannabe: C'est certain que dans mon cas mon homosexualité a eu rapport avec le fait que je me sentais mal dans ma peau, mais même si j'avais été hétéro je crois que j'aurais eu des problèmes semblables. Comme tu le dis, c'est une réalité de bien des jeunes !
@Caro: Maudit que je ne recommencerais pas cette période!!!
@Mia: Bah.... y'a eu ça, mais plein d'autres trucs aussi. Ça fait longtemps que je pensais à écrire quelque chose du genre, mais je trouvais ça trop personnel.
Le secondaire à été une vrai catastrophe. Moi non plus je ne retournerais pas dans cette période. J'ai commencé à revivre quand j'ai fermé la porte du secondaire. Les ado sont tellement méchands, ca ne connaient pas le respect.
C'est beau à lire, pas se que tu as vécu plus jeune bien sur, mais bien comment tu vis à toi-même aujourd'hui!!! Faut se rappeler une chose, son bonheur on se le fait soi-même de même de que la malheure;)
Jo: D'accord avec toi; les jeunes peuvent être tellement cruels! :o(
@CherryLady: Ça m'aura juste prit trop de temps à le comprendre, ca... mais bon, c'est terminé maintenant... et j'ai pas trop à me plaindre de la vie que je mène présentement :o)
Je te comprends tellement... J'ai fait rire de moi pendant les 3 dernières années de mon primaire et les 5 années du secondaire à recevoir la panoplie de qualitatifs gay, tapette, etc... Le problème, c'est que je suis pleinement hétéro... Leur raison: jusqu'en secondaire 1, j'ai fait du patinage artistique. Méchante excuse... Aujourd'hui, je n'ai toujours pas une très grande confiance en moi, mais au moins, j'ai appris à accepter le passé et à essayer d'en faire une force. Aujourd'hui, je me sens comme un enfant qui doit travailler encore et encore pour grandir.
Pseudo
@Pseudo: T'es bon d'avoir réussi a accepter le passé; j'ai pas tout à fait réussi cet exploi-là moi. J'ai plutot tendance à essayer d'oublier les épreuves qui ont été trop difficiles. Je sais que c'est pas la solution idéale, mais bon... disons que c'est plus facile ainsi.
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