Exit 2014, Enter 2015

Et voilà, dans les 7 derniers jours j'ai écrit plus qu'en 2013 et qu'en 2012. Mais ça a comme fait du bien, même si c'était juste pour me plaindre de mes petits problèmes.

Tout à l'heure, avant de sortir, F est venu me dire ("dire" et non pas "souhaiter") bonne année. Il m'a dit que nous nous reparlerions demain. Honnêtement je ne sais pas ce qu'il reste à dire. Je ne sais plus où je suis rendu, ni où je m'en vais. Je ne me reconnais plus. Je déteste les comportements autodestructeurs que j'ai adoptés depuis quelques semaines. 

Je consulte, mais ce n'est que depuis peu de temps. Et jusqu'à maintenant ça ne m'aide pas vraiment. Je n'aime pas ce que je suis entrain de devenir. Je n'ai jamais été une personne méchante ou égoïste. Habituellement les gens peuvent compter sur moi.

Mais tout ça semble terminé car maintenant je blesse, je trahis, je fuis... Dans le fond, j'ai peur d'être heureux. Où alors j'ai encore trop de choses à régler pour arriver à l'être. Je ne veux pas entraîner F -- ou qui que ce soit d'autre -- là-dedans. Je ne suis pas en détresse.. je suis juste très mêlé. Je ne peux plus dealer avec moi-même, alors comment est-ce que je pourrais dealer avec les autres?

J'ai comme un besoin urgent de me retrouver seul, de m'isoler... de faire un gros gros tri dans mes idées. On dirait que j'ai besoin de savoir que plus personne ne compte sur moi, comme si je m'assurais ainsi d'éviter de blesser qui que ce soit. 

... wow... j'écris ça et même moi je ne suis pas sûr de tout comprendre...

Mon année 2014 avait pourtant tellement bien commencée. 

On se donne rendez-vous en 2015... en espérant que ça aille mieux.

Enfin des nouvelles

Hier soir F m'a dit qu'il n'en pouvait plus et que je devais partir.

Facile à dire, difficile à faire. Je n'ai pas de famille à Québec et je n'ai pas des tonnes d'amis non plus. La grosse majorité des personnes que nous fréquentions, c'étaient des amis à lui. Mon amie Cricri m'aurait bien hébergé, mais elle n'a pas de place chez elle.

J'attendais impatiemment des nouvelles de mon enquête de crédit pour mon appartement -- pas que j'avais peur de ne pas passer au crédit, mais ils devaient aussi rejoindre mon proprio pour savoir si je suis encore sur le bail et (Houston we have a problem...) effectivement je suis encore sur le bail et ledit proprio refusait de modifier quoi que ce soit.

Heureusement, ce matin mon téléphone a enfin sonné et j'ai eu la confirmation que tout est beau et que je pourrai emménager bientôt bientôt dans mon nouveau chez moi.

Cricri va m'aider à charrier les boîtes avec sa voiture et il ne me restera qu'à trouver une compagnie de déménagement pour mes gros morceaux -- laveuse/sécheuse, divan, matelas, etc. Avec un peu de chance, tout devrait être réglé d'ici une semaine.

Avec juste un petit peu de chance.

C'est comme si j'étais mort

Le 24 décembre j'ai eu droit à une lettre dans laquelle F me disait mes quatre vérités.

Ce soir j'ai eu droit à la version live.

C'était aussi notre plus longue conversation depuis une semaine.

Je me sens horriblement mal. C'est comme si j'étais mort en dedans.

Tant qu'à vouloir défoncer de quoi!

Comme je viens de passer le Noël le plus merdique qu'on puisse imaginer, j'avais prévu en faire autant avec mon 31 décembre (anyway je travaille le 1er janvier alors aussi bien passer le 31 embarré dans ma chambre avec un film d'horreur...), mais une de mes collègues de travail a décidé qu'elle avait pitié de moi et m'a forcé à accepter son invitation à aller à son party du Jour de l'An.

J'ai tenté de protester en lui disant que je n'avais vraiment pas le cœur à la fête et que j'allais gâcher la soirée de tout le monde avec mon air de chien battu, mais elle n'a rien voulu entendre. Et de plus, mon amie Cricri s'est également mise de la partie en disant qu'elle allait me lifter et que je ne pouvais tout simplement pas dire non.

Donc, à moins d'être vraiment dans le caca avec mon déménagement, je n'aurai pas trop le choix d'aller défoncer l'année avec mes collègues et amis...

... mais honnêtement je crois que ça va me faire du bien d'y aller.

Mes collègues de travail, ils sont supers! 

On se raccroche aux petites choses....

.... moi ça m'a donné Aventure, Sensualité et Miracle...  ( Miracle?? )

Se focaliser sur le positif

Récemment on m'a dit «Parle-moi de toi. Raconte-moi ta vie...» Eh bien automatiquement, comme si c'était un réflexe, j'ai commencé à parler de mes déboires des dernières années, du fait que je n'ai pas beaucoup d'amis et blablabla. Juste d'écrire ça, je me tape sur les nerfs.

Pourquoi je fais ça? Pourquoi je laisse toujours le négatif l'emporter? Oui, ces jours-ci je vis une période difficile, mais j'ai quand même eu du bon dans ma vie.

Avant, à l'adolescence, j'étais toujours négatif. Toujours, toujours. Puis un moment donné ça a changé et j'étais bien plus heureux. Mais là je suis retombé dans ce même vieux pattern.

Ce sera donc ma résolution pour 2015 d'essayer de voir les choses d'une façon plus positive  (eh boy! ça fait longtemps que j'avais pas prit des résolutions!...) 

Parce qu'on vit dans un monde de superficialité

Vers la fin de l'été dernier, après qu'un site Internet m'ait informé que j'étais obèse, j'ai réagi comme tout bon adulte responsable: je suis allé m'inscrire au gym en pleurant. Ooooh que la motivation n'y était pas! Mais j'avais un bon 30 lbs à perdre. Minimum.

Heureusement pour moi, ma collègue et amie Cricri allait déjà au gym et elle était super motivée -- mais Cricri elle est rarement démotivée par rapport à la vie en général (chose que j'admire chez les gens). J'ai donc commencé à l'accompagner au gym après le travail. Le premier mois, j'y suis allé genre quatre fois. Maximum.

Aujourd'hui, quatre mois plus tard, j'y vais quatre fois par semaine et je suis rendu à 25 lbs de perdus. C'est quand même pas mal. Cependant je ne fais que du cardio quand je vais au gym. Le «chest/bras/chest/bras» c'est pas vraiment mon truc. Et je ne tiens pas particulièrement a être musclé comme un douche bag. Je veux juste perdre du poids.

J'avoue que je suis quand même fier de moi là-dessus. Je n'aurais jamais imaginé que je finirais par m'habituer à aller au gym. Maintenant, quand je me regarde tout nu dans le miroir, c'est moins laid. C'est même presque beau....

*Un bon truc aussi pour la perte de poids: être stressé vingt-trois heures sur  vingt-quatre et pratiquement cesser de s'alimenter. Je me suis rendu compte dernièrement que ça fait des miracles...

La mise en boîte de Chucky et Cricri

L'été dernier, une nouvelle employée a été engagée où je travaille. Appelons-là Cricri. Je suis rapidement devenu ami avec Cricri. Nous sommes très semblables, tout en étant totalement différents. C'est bizarre... mais c'est plaisant. Cricri, c'est une vraie amie.

Bien évidemment, je me confie souvent à elle. Surtout ces jours-ci, avec ma rupture et tout. Elle a été super encourageante lorsque je lui ai dit que je m'étais trouvé un appartement miteux. Elle m'a assuré qu'elle m'aiderait à le nettoyer et à le rendre à mon goût (ça paraît qu'elle ne l'a pas encore vu parce que j'ai comme un feeling qu'elle aurait été moins encourageante là-dessus...).

Aujourd'hui, après le travail, elle a gentiment offert de venir avec moi chercher des boîtes pour mon déménagement. Nous sommes donc allés chez Bureau en Gros... pour nous faire dire que les boîtes se vendent à plus de 5$ à l'unité. À L'UNITÉ, BÂTARD!!! Si j'étais pas aussi poli je leur aurait dit de se les fourrer dans le cul, leurs boîtes... Les magasins fermaient à 21h. Il était 20h55 lorsque nous avons déboulé chez Canac. J'ai trouvé exactement ce qu'il me fallait -- même si c'était plus cher que ce que je voulais payer. J'ai donc acheté 20 boîtes et nous sommes allés les chercher dans l'entrepôt avec le petit commis qui, visiblement, avait hâte de finir sa journée.

Mes 20 boîtes n'entraient pas dans le coffre de la voiture. Et Cricri avait eu la mauvaise idée d'emporter son chien (un Golden). Lorsque j'ai tenté de mettre mes boîtes sur le siège arrière, le chien a paniqué. Pis anyway, ça rentrait pas avec le chien assis sur la banquette arrière.

Cricri et moi avons échangé un regard incertain...

Nous avons dû faire descendre le chien afin de mettre toutes mes boîtes sur la banquette arrière et j'ai passé tout le trajet de retour avec pitou sur les genoux. Et l'odeur... l'odeur!! C'était épouvantable. C'est là que Cricri a eu un petit sourire d'excuse et m'a avoué que pitou s'était vidé les glandes anales dans la journée. Ça sentait la mort...

Mais au moins, grâce à mon amie Cricri, j'ai tout ce qu'il me faut pour mon déménagement.

It's the end of the world as we know it

Et voilà, après plus de six ans avec F, l'histoire se termine ici. 

Il n'y a pas eu de cris ni d'assiettes brisées... mais il l'a quand même terriblement mal prit lorsque je lui ai dit que c'était terminé. Et je le comprend.

Je n'ai pas rencontré quelqu'un d'autre, il n'y a pas eu de tromperies ou quoi que ce soit... mais au fil des dernières semaines je me suis rendu compte que je n'étais plus amoureux de lui. Nous avions fait des projets ensemble -- on devait partir en voyage en janvier. Et plus le voyage approchait, moins j'arrivais à dormir la nuit.

J'ai commencé par me dire que peut-être, PEUT-ÊTRE, ce voyage me ferait du bien et m'aiderait à y voir plus clair... mais d'un autre côté qu'allait-il arriver si cela ne m'aidait pas?! Au fond de moi, je savais que le cœur n'y était plus. Et je me déteste pour ça.

Et avec les Fêtes qui approchaient.... Ça allait bientôt être Noël, puis ensuite le Jour de l'An, puis il y aurait notre voyage, et ensuite ce serait la Saint-Valentin... J'étais hanté par la pensée de rompre avec lui à cette période-ci de l'année, mais je me devais de le faire avant le voyage -- voyage qu'IL avait gagné. Si j'y allait, il aurait cru que je m'étais servi de lui pour avoir un voyage gratuit avant de le "domper". Et malgré ce qu'il peut penser de moi au moment présent, je refuse qu'on me rajoute le qualificatif de profiteur. Après avoir passé deux semaines à ne pas dormir, après avoir perdu 5 lbs en 10 jours à force de stresser, j'en suis venu à la conclusion que je devais rompre avec lui là, maintenant. Même si on était à quelques jours de Noël.

Le climat à l'appartement est insoutenable. Je m'en veux terriblement de lui avoir fait du mal. J'en ai braillé deux fois à mon travail.

J'ai signé un nouveau bail hier matin. L'appartement est quelque peu miteux, mais ça fera l'affaire pour l'instant. Je ne veux pas être dans les jambes de F plus longtemps. Je m'en veux terriblement. Je n'ose même plus circuler dans l'appartement lorsqu'il est là afin de lui épargner ma présence. On en est rendu là.

Hier soir, j'ai eu droit à une lettre de trois pages dans laquelle il me dit mes quatre vérités. Il pense même que je ne l'ai jamais aimé. Il a hâte que je débarrasse. Et, peut-être pour me faire feeler cheap, il m'a aussi donné le cadeau de Noël qu'il m'avait acheté -- les deux premières saisons d'American Horror Story et une tasse à l'effigie de Central Perk (le café dans l'émission FRIENDS). Il n'aurait pas pu mieux choisir. Après avoir hésité, je lui ai aussi donné son cadeau, même si j'ai la certitude qu'il va s'en débarrasser dès que je serai parti.

On passe un temps des Fêtes dégueulasse et c'est de ma faute.

Joie.

Je la conserverai, sa lettre de trois pages... afin de me rappeler à quel point je suis capable de blesser les gens...

MALADE MENTAL!!!

Quand j'ai recommencé l'école, j'avais en tête de travailler à un endroit en particulier. Malheureusement plusieurs personnes (incluant des profs!) ont tenté de me décourager en me disant que c'était impossible d'être engagé là parce qu'ils ne recrutaient jamais. Plusieurs personnes m'ont dit que de toute façon, c'était ennuyant de travailler là.

À la fin de mes cours, j'ai eu des stages à faire. J'ai réussi à avoir un de mes stages là où j'avais tant espéré être engagé. Et comme je l'imaginais, j'ai adoré ce stage-là. Et j'ai eu la chance de connaître une super équipe et je ne me suis pas ennuyé deux secondes avec eux. Ça ne me dérangeait pas tellement de savoir que je ne travaillerais pas là puisque j'avais déjà été engagé ailleurs - avec une autre équipe de travail très très le fun.

Mais aujourd'hui, mes stages sont terminés depuis deux semaines.

Et aujourd'hui, j'ai croisé tout à fait par hasard une dame que j'avais côtoyée lors de mon dernier stage (là où supposément y'engagent jamais) et elle m'a dit que depuis hier, ils cherchent un employé à temps plein... et que le boss se demandait justement si je lui avait laissé un CV à la fin de mon stage. IL VOULAIT MON CV À MOI!!!! Pis moi, comme un cave, j'y en avais pas laissé! (Géritole de Caltor!...)

Faque on s'entend-tu que je viens de remettre mon CV à jour pis que j'y ai shippé par courriel en quatrième vitesse?!

OH-MY-FUCKING-GOD!!!! Ce serait malade mental s'il m'engageait! 

J'aurais accomplit mon but.

Ce serait MALADE MENTAL!!!

La «Merveille» du Vietnam

J'ai beaucoup de frustrations accumulées par rapport à mes dernières semaines passées à l'école (particulièrement entre les mois de décembre et janvier derniers) à un point tel que j'ai décidé de ne pas assister à ma graduation qui aura lieue à la fin du mois d'avril - mais même si je n'y assiste pas, j'aurai quand même mon diplôme, ne vous inquiétez pas! Il y a peu de gens de mon groupe que j'ai réellement envie de revoir. Cependant, parmi ceux que je veux revoir, il y a entre autre deux filles avec qui je suis allé souper ce soir.

J'avais réservé une table au restaurant La Merveille du Vietnam, resto situé au coin de la 18e rue et de la première avenue, où je n'étais encore jamais allé. Je dois dire que mon repas - un général Tao - était excellent! Cependant, j'ai cru remarquer que le personnel du restaurant ne semble pas être tellement à leur affaire... Nous sommes arrivés à 19h00 et nous n'avons eu nos plats qu'à 21h00! Et, lorsque j'ai accidentellement renversé mon verre d'eau sur la table, j'ai dit au serveur que j'avais  fait un dégât et il s'est contenté de me répondre « Ah bon? » d'un ton totalement désintéressé. (Euh... je sais pas, amène-moi des serviettes, fais quelque chose!!).

Et pendant que nous mangions, une autre serveuse est arrivée et a déposé devant l'une des convives une assiette... vide. Genre une petite assiette à pain, mais avec rien dedans. Elle l'a juste laissée là, sans rien dire, et elle est partie. Mes deux amies et moi nous sommes regardés surpris, et nous avons éclaté de rire.

Malgré la lenteur du service et le manque de professionnalisme du personnel, j'ai quand même passé une agréable soirée en compagnie de mes deux amies. Cependant, je ne sais pas si j'irais jusqu'à suggérer ce resto à quelqu'un...

Dommage, car la bouffe était vraiment bonne!

Un départ vers la vraie vie

C'est quand même assez dingue tout ce qui s'est passé depuis 2011. Du bon, du mauvais (beaucoup de mauvais!), du bizarre, des soulagements, du gros stress...

Dépression, multiples problèmes...

Emménagement avec F. Début des cours. Fin des cours...

Il en a coulé, de l'eau sous mes ponts!

En 2012 je suis retourné à l'école. Après 11 ans sans avoir étudié. C'est fou! Je ne me suis pas vraiment demandé si j'en serais capable. J'y suis allé un jour à la fois. Avec de la persévérance (et avec les nombreux encouragements de F) j'ai passé au travers mon programme d'études. Présentement, il me reste un stage à compléter, mais dans une semaine, je l'aurai terminé. Et j'ai déjà trouvé un emploi dans mon domaine. 

J'y suis arrivé. J'ai enfin réussi à terminer quelque chose de bon dans ma vie. Quelque chose qui va m'aider à avancer.

F et moi, on peut faire des projets à plus long terme. On parle de voyages. On pense à acheter une maison.

C'est fou. J'ai 32 ans et je commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel. Je n'ai plus besoin de patauger sans cesse afin de garder la tête hors de l'eau. J'arrive dans la vraie vie. J'y arrive tard, mais j'y arrive quand même.

Je n'ai pas perdu le goût d'écrire, mais il s'est passé trop de choses dans les dernières années. J'ai dû mettre de l'ordre dans ma tête, trier mes idées... et aller chercher de l'aide pour ne pas replonger dans mon obscurité intérieure.

Maintenant ça commence à bien aller.

Maintenant, je peux peut-être être heureux.