Ouf! Je commence ma semaine en force, hein ? Mais ne vous inquiétez pas, tout mes billets ne seront pas aussi longs que celui d'hier. J'ai commencé à écrire et soudain, j'avais l'impression de tout revivre cette histoire. J'ai eu un trop plein d'émotions et je n'arrivais plus à cesser d'écrire.
Ce que j'ai appris de toute cette histoire ? Eh bien, je sais que je suis beaucoup plus fort émotionnellement que ce que je pensais. Je suis capable de m'accrocher dans les moments difficiles et de croire qu'il y a quelque chose de bon pour moi au tournant. Et je peux accomplir bien des choses pour atteindre mon but (le but ici étant d'avoir une vie meilleure). Comprenez-vous mieux le sens de la phrase dans l'entête de mon blog ? Pendant 18 ans je me suis senti mal d'être ce que j'étais, et depuis 10 ans je me sens bien et je profite de la vie.
C'est sûr que je trouve dommage que ce soit encore un sujet tabou avec mes parents, mais au moins j'ai des amis formidables qui m'acceptent tel que je suis. Pareil pour mes collègues de travail. Depuis que je suis arrivé en ville, je n'ai jamais eu à faire face à des commentaires homophobes.
Merci pour vos petits mots laissés à la suite du billet d'hier, ils m'ont fait chaud au coeur. Vous avez été plusieurs à me demander comment mes parents prennaient ça maintenant... Eh bien si je remonte à la première année où je suis arrivé à Québec (2000), chaque fois que je parlais au téléphone avec ma mère, elle semblait prendre un malin plaisir à me demander s'il y avait des belles filles dans mes cours au cégep... subtil, non ? J'ai fini par m'engueuler avec elle et je lui ai fait comprendre que si elle ne m'acceptait pas, eh bien je préférais au moins qu'elle s'abstienne de faire des commentaires blessants.
Elle a compris que j'avais mal. Elle ne m'a jamais lancé d'autres pointes du genre par la suite.
Quelques années plus tard, j'ai délaissé Québec pour faire une petite trempette de deux ans et demi à Montréal, puis parce que j'avais eu une bonne offre pour du travail à Québec, j'ai décidé de revenir. Sauf que je m'étais fait un copain là-bas... Il a décidé de me suivre à Québec et on a habité ensemble pendant un temps. C'était la première fois que je disait officiellement à mes parents que j'étais en couple avec un gars. À ma grande surprise, ils ont même accepté de le rencontrer !
Cependant la rencontre ne s'est jamais effectuée parce que j'ai laissé tomber le gars en question. La relation allait tout simplement trop mal.
L'affaire plate, c'est que j'ai encore du mal à parler de mon homosexualité avec mes parents. Ça va faire bientôt un an que je suis à nouveau en couple et je me dégonfle chaque fois que je suis au téléphone avec eux... je sais parfaitement qu'il n'y a AUCUNE raison pour que ça se passe mal, mais que voulez-vous, je n'y arrive tout simplement pas. C'est comme si j'avais perdu tout le progrès que j'avais fait.
Parcontre, depuis que j'ai partagé cette histoire avec vous, ça a remué plein de choses en moi. J'ai beaucoup réfléchit depuis hier et j'en viens tranquillement à la conclusion que je m'en fais probablement pour rien... Je sais que mon cheminement personnel est encore loin d'être terminé, mais j'y travaille.
3 missives dans ma boîte à malle:
Ta crainte de présenter ton chum à tes parents, c'est un peu comme si le traumatisme de ton coming-out n'avait pas été dissipé. C'est un peu normal d'avoir peur (Chat échaudé craint l'eau froide ou quelque chose du genre!). Suffit juste de passer par-dessus cette crainte parce que n'oublie pas une chose: tu es heureux actuellement. Et c'est toi qui a le contrôle sur ça!
Je crois qu'un cheminement personnel n'est jamais totalement terminé pour tout le monde. Donc, tu vas toujours évolué!
C'est sûr qu'après avoir passé à travers une telle expérience, on en ressort un peu méfiant. Ce qui est très normal, on a quand même peur de se faire juger à nouveau!
Le best dans tout ça, c'est que tu te sentes mieux et que tu as réussi à mettre les choses claires avec tes parents.
=)
Tu sais, l'évolution ca fait partie de la vie. je ne dirais jamais que tu te dégonfles ou que tu es lache d'affronter tes parents. C'est juste que tu a de la difficulté de dealer avec la boule d'émotion au ventre. La premiere etape est de nommer l'émotion qui est pogné là. la deuxieme est d'aller jusqu'au bour de la démarche et de parler a tes parents. C'est vrai que tu t'en fait peut-etre pour rien mais tu dois aller jusqu'au bout pour le savoir. Au début, ca risque de te prendre une semaine de préparation mentale. Mais plus souvent tu vas le faire et moins de temps ca va te prendre pour te "minder". Et si au contraire, ca tourne mal, comme tu vas avoir identifié la nature de ta petite boule, elle ne reviendra pas. Ca va te faire de la peine, c'est sur, mais au moins, tu vas savoir que ca ne viens pas de toi. Tu vas comprendre que tu n,as aucun pouvoir sur les gens ni sur les choses. Apprendre le détachement et surtout, a ne plus se créer d'attente. Parce que quand on se créer des attentes, forcément, on est TOUJOURS déçu. Faut prendre les situations comme la vie: une chose à la fois comme si c'étais une belle surprise! Et maintenant, fait-moi plaisir et encadre cette phrase:
"Béni la journée qui se lève et rends grâce pour celle qui se termine et entre les deux, devient la personne UNIQUE qui te rends si belle à mes yeux."
-de mon cru!
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