Saint Chuck à la rescousse !

Habituellement, je pars travailler aux alentours de 13h00. Aujourd'hui, lorsque je suis sorti, une fois sur le trottoir, j'ai vu venir vers moi une charmante petite mémé. Arrivée à ma hauteur, elle m'a dit qu'elle cherchait la rue Gingras. Je l'ai informée qu'elle était déjà dessus.

(Précisons tout de suite que les petites vieilles en général aiment me raconter leur vie)

Elle m'a dit qu'elle allait jouer au bridge avec des amis et qu'en descendant de l'autobus, elle n'avait pas trouvé la maison. Je lui ai demandé le numéro de porte, mais elle ne s'en souvenait plus...

J'ai saisit mon cell et je lui ai demandé le numéro de ses amis... elle ne le connaissait pas par coeur et ne l'avait pas sur elle. Elle ignorait aussi le nom de famille du mari de son amie, alors c'était inutile de retourner chez moi pour chercher dans le bottin.

Bon, ok... Je lui ai dit qu'elle avait peut-être simplement tourné du mauvais côté en descendant de l'autobus et, comme j'allais justement dans la direction d'où elle venait, j'allais l'accompagner.

Chemin faisant, elle m'a décrit la maison de ses amis et m'a dit qu'elle aurait été supposée passer près d'une clôture métallique avant d'y arriver. Honnêtement, ni la description de la maison ni l'histoire de clôture ne m'aidait à me situer géographiquement sur la rue... et comme ça faisait déjà une vingtaine de minutes qu'elle marchait, je n'osait pas trop la faire marcher plus longtemps dans une direction qui n'était peut-être pas la bonne.

On en est finalement venus à la conclusion qu'elle était peut-être mieux de reprendre l'autobus et de retourner chez elle. Je l'ai accompagnée à son arrêt et je lui ai dit que si elle ne prenait pas le bus qui arriverait dans huit minutes, elle devrait attendre une demi-heure pour prendre le prochain.

J'aurais aimé l'aider plus, mais sans adresse, sans nom et sans numéro de téléphone, c'était difficile... et je devais aller travailler, moi. Elle m'a remercié et je l'ai quitté pour me rendre à mon arrêt de bus.

Tantôt, en revenant de travailler, j'avais presque peur de la revoir, toujours assise à l'arrêt de bus, dans l'espoir de voir passer quelqu'un qu'elle connaissait. Heureusement, elle n'était plus là.